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Comité d’investissement de mars 2017

« Malgré les incertitudes politiques, un vent d’optimisme souffle sur l’économie mondiale »

En Europe, il s’opère actuellement une accélération de l’inflation et une remontée plutôt inattendue du moral des entrepreneurs, notamment allemands et français. Ainsi, la croissance économique en Europe semble gagner en élan. Pour la première fois depuis 2013, ce mois-ci, aucun des 19 membres de la zone euro n’a connu de déflation. Le taux d’inflation annuel sur l’ensemble du bloc monétaire a ainsi atteint 1,8%, un chiffre proche de l’objectif de 2% de la Banque Central Européenne. La Chine, de son côté, a annoncé par la voix du porte-parole du ministère chinois des affaires étrangères une ouverture accrue de son économie, notamment en terme d’investissements des sociétés étrangères. Le rebond des prix de production observé tant en Europe qu’en Asie soutient cette reprise cyclique industrielle. Cette dynamique de confiance retrouvée semble peu affectée par les déclarations protectionnistes du nouveau président américain. Le consommateur américain continue d’ailleurs à tirer la croissance de la première économie mondiale, et représente 2/3 de sa croissance actuelle. Ainsi, l’indice de confiance des consommateurs américains du « Conference Board » pour le mois de janvier 2017 est ressorti une nouvelle fois en progression.  Janet Yellen a certes noté que les objectifs de la Fed en matière d’emploi et d’inflation étaient presque atteints mais elle ne semble pas pressée de procéder à la prochaine remontée de taux, qui ne devrait se produire qu’au deuxième trimestre. La BCE, quant à elle, a rappelé qu’elle poursuivra sa politique monétaire expansionniste.

Seule ombre à ces éléments macroéconomiques encourageants, l’incertitude sur le risque politique reste élevée, à la fois en Europe et aux Etats-Unis. En Italie, Matteo Renzi tente de reprogrammer des élections législatives avant l’automne, tandis que l’issue de l’élection présidentielle Française reste très incertaine. Dans cet environnement, les dettes souveraines italiennes et françaises restent tendues, car certains candidats prônent une sortie de l’Euro. Ainsi l’écartement du spread Bund-OAT a franchi momentanément 80 points de base de marge, traduisant les inquiétudes des marches vis-à-vis de cette possibilité.

Dans ce contexte, l’indice S&P 5001 a clôturé la semaine dernière à un ratio cours / bénéfices de 23x, supérieur de 11% à sa moyenne sur 25 ans. En conséquence, de nombreux investisseurs prennent leurs bénéfices et recherchent des opportunités à l’international, notamment en Europe. Ce même ratio n’est en effet que de 18x pour le Cac 40,  alors que les économies européennes se resynchronisent sur celle américaine. Nous pensons que ces fondamentaux économiques vont dominer les inquiétudes de nature politique pour la zone euro à moyen terme et contribueront à un rattrapage des marchés actions Européens.

Notre stratégie offensive, accrue depuis octobre 2016, a très largement bénéficié à nos portefeuilles. Nous restons positif sur le fondamental à moyen terme avec la confirmation des révisions à la hausse des bénéfices des entreprises européennes. Toutefois, nous commençons à prendre nos bénéfices sur certains marchés, notamment américains. Sur le marché obligataire nous restons négatifs sur la dette souveraine, et positifs sur les obligations d’entreprises, en maitrisant le risque de maturité.

1 il s’agit d’un indice boursier basé sur 500 grandes sociétés cotées sur les bourses américaines