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Comité d’investissement de novembre 2017

«  Plus hauts historiques des marchés actions »

Les marchés actions internationaux battent chaque semaine des records de performance dans un contexte de faible volatilité. L’actualité mondiale reste pourtant animée : risque d’éclatement en Espagne, agitation de la Corée du Nord, entrée des troupes turques en Syrie… Toutefois, les marchés considèrent que tous les éléments macroéconomiques militent en faveur d’une poursuite du cycle économique. Les résultats des entreprises progressent partout dans le monde, tandis que les banques centrales font évoluer leur politique monétaire en douceur pour ne pas freiner la reprise économique. Le Fonds monétaire international a ainsi relevé de 0,1% ses prévisions de croissance mondiale pour cette année et l’an prochain, prévisions passant respectivement à 3,6% et 3,7%.

En Chine, le 19ème congrès du parti communiste a confirmé le renouvellement de M. Xi pour un nouveau mandat de 5 ans. Son discours économique a cependant évolué, l’objectif quantitatif de croissance ayant désormais disparu, au profit de notions de qualité ou d’efficacité. L’accent est désormais mis sur l’innovation, l’industrie haut de gamme et le développement durable. Ce discours confirme notre conviction depuis plusieurs années, à savoir qu’un rééquilibrage de la croissance vers plus de consommation des ménages et moins d’investissements publics est incontournable. 

En Europe, la reprise de la croissance s’accentue de jour en jour (production industrielle à +3,8% contre 2,6% attendus), tandis que la BCE conserve pour le moment une politique monétaire des plus accommodantes. Lors de sa réunion de jeudi 26 octobre, M. Draghi a cependant confirmé son intention de réduire de moitié son volume d’achat d’actifs mensuel, qui passera de 60 à 30 milliards d’euros début janvier 2018, ce qui représente la première réelle mesure de réduction du programme, et indique sa confiance accrue dans la solidité de la reprise.

En Espagne, la crise catalane n’a pas fait chuter le marché domestique, même si de nombreuses incertitudes demeurent. Les marchés semblent les avoir d’ores et déjà intégrées et les jugent non systémiques pour la zone euro eu égard à l’absence de contagion, notamment en comparaison du Brexit. Ce dernier est actuellement au point mort, et illustre la difficulté de sortir d’une union douanière et commerciale.

Aux Etats-Unis, les indices actions sont tous à leurs plus hauts historiques. Dernièrement, les espoirs d’une réduction de l’impôt sur les sociétés, ainsi que de solides chiffres de l’emploi ont été les principaux accélérateurs. De même, la confiance des milieux d’affaires, mesurée par l’indice ISM du secteur manufacturier, continue à progresser. Le chiffre officiel de septembre (60,8) est le plus élevé depuis 2004. Du côté des taux, Donald Trump a choisi ce jeudi Jerome Powell pour diriger la banque centrale américaine (fed) en remplacement de Janet Yellen, dont le mandat s’achève en février, marquant une volonté de continuité en matière de politique monétaire.

Dans un climat où la valorisation des actifs semble élevée et intègre largement les prévisions de croissance, il nous semble important de poursuivre une approche équilibrée afin de limiter le potentiel de risque en cas de retournement. Ainsi, nous demeurons sous-pondérés sur les Etats-Unis et diversifions nos portefeuilles sur les pays scandinaves, région aux fondamentaux sains, bénéficiant de taux de croissance supérieurs à la zone euro, et de niveaux de valorisation raisonnables.