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Comité d’investissement de mai 2019

«De quoi augurent les premiers signes de ralentissement de la croissance mondiale?» 

            Les marchés ont poursuivi leur tendance haussière entamée depuis le début d’année, dans un contexte de relative sérénité, comme en témoigne le niveau de volatilité extrêmement bas enregistré sur les grands indices. Les marchés semblent faire fi d’un contexte économique amorçant un ralentissement. Ainsi, après une croissance de 3,2% en 2018, la croissance mondiale devrait ralentir pour s’établir à 2,8% en 2019 et 2,7% en 2020. L’inflation devrait retomber à 2,4% cette année, après 2,8% en 2018. La fin de cycle économique mondial semble se rapprocher.

             Du côté des Etats-Unis, la croissance devrait ralentir à 2,4% en 2019 et 1,6% en 2020. Suite aux récentes déclarations de la Fed, il semble peu probable que de nouvelles hausses de taux soient mises en place à court terme. Alors que les mesures de relances budgétaires américaines s’estompent et que l’économie ralentit, la Fed pourrait même réduire ses taux, après avoir mis fin au resserrement quantitatif, en octobre 2020.

En zone Euro, la croissance, bien que plus basse, devrait également ralentir, passant de 1,8% en 2018 à 1,3% en 2019. Ce ralentissement s’explique en partie par les effets de la guerre commerciale avec les Etats-Unis et la Chine, et par le Brexit, qui touchent les exportateurs européens. L’inflation devrait rester inférieure à 2%, la stabilisation des prix de l’énergie étant compensée par une hausse des prix de base. La BCE a mis fin à l’assouplissement quantitatif et devrait relever les taux d’intérêt une fois en 2019 et deux fois en 2020. Le taux de refinancement devrait atteindre 0,5% et le taux d’intérêt créditeur zéro d’ici 2020.

 

Du côté de la Chine, les chiffres publiés ces dernières semaines montrent par contre que la relance porte ses fruits. Très attendus, les chiffres de la croissance chinoise au titre du 1er  trimestre sont plutôt ressortis meilleurs qu’attendus : à 6,4% en rythme annuel, ils témoignent d'une stabilisation de l’activité par rapport au dernier trimestre 2018. Le soutien de l’économie est bien aidé par une distribution abondante de crédits bancaires qui a atteint, selon Reuters, des montants records au 1er trimestre, à 5 810 milliards de yuans (767 milliards d'euros), soit davantage que le PIB suisse !

 

Dans le contexte actuel de fin de cycle et de hausse des marchés actions, nous commençons à prendre nos bénéfices en sortant progressivement des actifs actions, notamment Européens, afin de diminuer la volatilité de nos portefeuilles en cas de retour de turbulences. L'objectif est également de trouver des points d’entrée intéressants à court terme.