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Comité d’investissement de septembre 2019

« La dynamique cyclique semble difficile à enrayer » 

Les mois de juillet et d’août ont été très volatiles sur les marchés actions avec des tensions apparues fin juillet, une des pires journées à Wall Street depuis le début de l’année, et un rebond des marchés à partir de la deuxième quinzaine d’août. La rhétorique de « guerre commerciale » de Donald Trump s’est conjuguée aux troubles sociaux à Hong Kong. Pékin semble désormais envisager des moyens plus forts pour faire cesser une situation embarrassante au niveau de sa visibilité internationale et de la crédibilité du slogan « un pays, deux systèmes ». Ces turbulences estivales ont poussé les taux d’intérêt vers des plus bas historiques.  

Sur le plan macroéconomique, la fragilité de l’économie mondiale, jusqu’alors concentrée sur l’investissement des entreprises et l’activité manufacturière, se propage à la confiance des consommateurs américains. Du côté de la croissance économique, des ralentissements se font sentir en Chine et Allemagne, les deux principales puissances exportatrices. La majorité des analystes économiques évoque une fin de cycle – mais depuis maintenant 4 ans aux  Etats-Unis ! L’Islande qui fut une économie annonciatrice de la crise de 2008 est entrée en récession, dans le sillage de la faillite de compagnie Wow Air. Les armes des banques centrales paraissent les derniers remparts pour prolonger le cycle et atténuer les tensions politiques. Ce n’est toutefois pas sûr que leurs moyens soient suffisants dans un contexte de taux bas : l’ensemble de la courbe des taux allemands et suisses se situe désormais en territoire négatif.

Publiée jeudi, la croissance Française est cependant ressortie à +0,3%, supérieure aux attentes de +0,2%, et en ligne avec les objectifs du gouvernement. Cette bonne tenue provient de la demande interne, notamment l’investissement, qui a cru de +0,9%.  Cette performance rassure sur la solidité de l’économie française et son exposition aux turbulences mondiales. En effet, la France est moins exposée au commerce mondial que l’Allemagne et la demande interne est plus robuste en raison d’une amélioration de la distribution du pouvoir d’achat. De son côté, l’Allemagne a connu une croissance négative au deuxième trimestre. Un projet de relance allemand est cependant en discussion, notamment du fait des 55 G€ d’excédents budgétaires affichés au premier semestre 2019. La fin de la crise politique en Italie a également été un facteur de soutien des marchés fin août. Le président Mattarella a chargé Giuseppe Conte, président du Conseil sortant, de former un nouveau gouvernement de coalition, éloignant ainsi la perspective d'élections législatives qui aurait pu voir triompher le parti europhobe de Matteo Salvini.

Cette situation est conforme à nos prévisions de fléchissement sans rupture à court terme de l’économie mondiale. Nous continuons donc à prendre des risques ciblés au sein de nos portefeuilles multi-actifs. Les actifs de portage restent intéressants dans un contexte de faible croissance sans récession.