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Comité d’investissement de mars 2020

« Quels impacts de la propagation du Coronavirus sur les marchés financiers ? »

 

La situation macroéconomique du début d’année présentait une amélioration : les reprises en Europe et aux Etats-Unis s’annonçaient solides, dans un climat de baisse des tensions commerciales opposant la Chine et les États-Unis. Et soudain, le Coronavirus a fait la ‘une’ des actualités et a créé une baisse importante des marchés financiers (-11,9% en 5 jours pour le CAC 40 sur la semaine du 24 février). Les investisseurs se sont rués sur les obligations sans risque, entrainant le taux allemand à 10 ans vers un nouveau point bas avec un rendement de -0,6 % à fin février.

 

Les bourses craignent, en effet, un ralentissement brutal de l’activité mondiale au premier trimestre, avec certains secteurs liés au tourisme pouvant être particulièrement touchés, et une possible entrée en récession pour les pays les plus exposés. En Chine, le virus continue de perturber l’activité économique avec les transports et la production industrielle à l’arrêt. Ainsi, les ventes de voiture se sont effondrées de 92% sur les deux premières semaines de février, après une baisse de 22% en janvier. De même, le trafic aérien chinois est arrivé à la 25èmeplace mondiale, derrière le Portugal, suite à des annulations de plus de 10 000 vols quotidiens. Le New York Times indiquait qu’environ 800 millions de personnes subissent au moins une mesure de restriction, soit 10% de la population mondiale. Les marchés n’avaient pas anticipé une reprise au travail aussi longue en Chine, et la transmission aussi rapide aux autres continents, notamment en Italie dont les indicateurs économiques s’amélioraient depuis plusieurs mois, et qui risque désormais d’être affectée par la propagation du virus au cœur de sa région industrielle.

 

L’impact du coronavirus devrait cependant à terme être contenu soit par une logique de confinement, soit par une logique d’atténuation. Dans les deux cas, le choc nous semble transitoire. Bien qu’il soit difficile de prédire l’amplitude exacte de la correction actuelle, il apparait difficile de réconcilier la ponctualité de cet évènement avec le changement de trajectoire macro-économique global de long terme qui justifierait une baisse prolongée. Sauf peut-être en cas de scénario catastrophe suivant : le choc conjoncturel déclenche une série de faillites du fait des niveaux d’endettement actuels élevés des entreprises (nous l’avons évoqué dans nos précédents comités), et que ces faillites contaminent à leur tour le système financier, qui en réduisant le crédit, amplifieraient les faillites. Ce scénario, comparable à celui de 2008, nous semble peu probable, notamment car les banques sont beaucoup mieux capitalisées qu’à cette époque.

                  De plus, l’impact négatif de l’épidémie sur le premier trimestre sera atténué par les effets positifs de la baisse des prix des matières premières, qui devrait soutenir la consommation. En cas de baisse trop forte de la consommation, les banques centrales devraient également tenter de stimuler l’investissement par une politique de taux d’intérêt accommodante. 

 

Avec la hausse des marchés actions en 2019, nous avions sous-pondéré les positions actions dans nos portefeuilles dans l’attente de niveau de valorisation plus intéressant. Les marchés financiers sont actuellement vendus massivement et la volatilité a atteint des sommets à 32,28 soit + 132% en l’espace de quelques mois. Les investisseurs semblent paniquer. Selon nous, les fondamentaux du marché restent comparables à ceux de la fin de l’année. La situation actuelle nous semble donc offrir un point d’entrée/ de renforcement pour les investisseurs à moyen/long terme et non contraint par la volatilité, notamment sur les actions américaines. De plus, nous remplaçons nos actifs peu volatils n’offrant plus suffisamment de rendement sur de l’immobilier côté et non côté qui offre un couple rendement / risque intéressant.