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Comité d’investissement de janvier 2022

« 2022 similaire à la tendance de 2021 ? »

 

L’arrivée d’Omicron en fin d’année aurait pu laisser penser à un coup d’arrêt des marchés financiers. Les premières données semblent toutefois indiquer que non seulement les vaccins et rappels existants restent efficaces contre ce variant, mais également qu’il est à la fois plus contagieux et moins virulent que ses prédécesseurs, ce qui pourrait accélérer l’immunité de groupe. Il est évidemment trop tôt pour anticiper la fin de la pandémie, et les restrictions actuelles en Europe ne vont pas dans ce sens. Toutefois, ces développements récents incitent à l’optimisme. De surcroit, à chaque nouvelle vague du virus l’économie s’adapte plus rapidement et rebondit plus vite. Ainsi, les projections de 2022 montrent toujours une croissance mondiale supérieure à la tendance, avec une nouvelle hausse des bénéfices des entreprises. 

 

L’important soutien des politiques monétaires ne pourra être identique en 2022.  Néanmoins, la solidité des bilans des ménages, le dynamisme des investissements des entreprises et les tendances positives de la productivité devraient se poursuivre. Ainsi, la demande des ménages et du secteur privé devrait être suffisante pour maintenir la croissance économique à des niveaux supérieurs à la tendance. Les chiffres en provenance de la Chine montrent des signes d’accélération qui pourrait s’étendre à l’Asie pour venir alimenter le mix croissance au niveau mondial. 

 

Comme en 2021, les débats autour du niveau et de l’intensité de l’inflation devraient continuer en 2022.  L’inflation ne cesse de progresser : aux États-Unis, elle s’élève à 6,8 % en rythme annuel et dépasse l’objectif de la Réserve fédérale (Fed) depuis neuf mois. Parallèlement, le taux de chômage est retombé à seulement 4,2 % et devrait selon la Fed atteindre 3,5 % d’ici à la fin de l’année prochaine. Ainsi, lors de sa dernière réunion, la Fed a annoncé qu’elle projetait de cesser d’acheter de nouvelles obligations au printemps plutôt qu’à l’été. Cette sortie plus rapide de l’assouplissement quantitatif ouvre la possibilité pour la banque centrale de relever les taux l’an prochain plus tôt qu’elle ne l’avait prévu au départ. L’évolution des anticipations de la Fed et du marché paraît logique au regard de l’inflation et de la situation du marché du travail.

 

Dans ce contexte, nous privilégions toujours un positionnement favorable au risque en surpondérant le marché actions et nous restons négatifs sur les obligations (risque de duration) et les liquidités en raison des hausses de taux à venir. Nous estimons qu’en 2022, c’est la croissance des bénéfices qui alimentera les performances boursières même dans les zones ou les coefficients de capitalisation sont élevés. De plus, à l’intérieur de cette classe d’actifs, toutes les places n’ont pas évolué dans le même sens en 2021, à l’image du marché Chinois. Ainsi, le MSCI Chine affiche une contre-performance de -22,4% en 2021, et offre un point d’entrée potentiellement intéressant. Enfin, l’immobilier reste la meilleure classe d’actif pour répondre à un objectif de diminution de la volatilité des portefeuilles, et présente des opportunités intéressantes du fait des mutations sociétales actuelles, comme la transformation de bureaux en habitations.