Dans l’environnement actuel, le marché a bien résisté, soutenu par la qualité générale des publications de résultats trimestriels. Les valeurs technologiques et les sociétés financières en ont bénéficié. En effet, la saison des résultats est positive pour les acteurs de la « tech », dopés par l’essor de l’Intelligence Artificielle. Le « cloud » en est un très bon exemple. En Europe, l’éditeur de logiciel allemand SAP publie des revenus en forte hausse. Aux États-Unis, ce sont Alphabet et Microsoft qui tirent leur épingle du jeu tandis que Meta est pénalisé par l’ampleur des investissements annoncés pour rester dans la course à l’IA générative, actuellement dominée par « OpenAI ».
Sur le plan macroéconomique, la reprise économique est de plus en plus confirmée par les indicateurs, notamment l’enquête PMI du mois d’avril en zone Euro. Aussi, l’amélioration des perspectives de croissance conduit à un changement d’anticipation de baisse de taux. En Europe, la baisse attendue en début d’année devrait arriver le mois prochain. Les anticipations ont été réajustées et tablent désormais sur 3 baisses de 25 points de base chacune en 2024.
Aux États-Unis, la Réserve Fédérale américaine (FED) a maintenu le mercredi 1er mai ses taux directeurs inchangés, du fait d’une inflation plus persistante que prévue. En effet, la Fed a des difficultés à lutter contre l’inflation en raison de la résistance du marché du travail. L’activité économique américaine demeure forte. Certains analystes tablent même sur une légère hausse des taux, bien que Jérôme Powell ait écarté cette possibilité.
En Asie, nous apercevons enfin une reprise économique chinoise qui reste toutefois timide et fragile. Malgré la fin des restrictions sanitaires liées au COVID-19, la deuxième économie mondiale peine à retrouver son dynamisme. Si les indicateurs récents font état d’une légère amélioration, à l’instar d’une croissance du PIB de 5,3% au premier trimestre, la reprise reste fragile. Le moral des ménages, fragilisé par le ralentissement du secteur immobilier et la morosité des marchés boursiers, constitue un frein majeur à la relance. En effet, l’immobilier représente 60% du patrimoine des ménages chinois, et la baisse des prix derniers mois e engendré un effet de richesse négatif important. Des mesures gouvernementales plus audacieuses sont sans doute nécessaires pour redynamiser durablement l’économie.
Dans ce contexte, nous anticipons toujours une croissance faible, sans récession. Ainsi, la classe d’actifs « actions », notamment de croissance, sont à privilégier, même si certaines sociétés commencent à avoir des niveaux de valorisations conséquentes. Ainsi, les produits structurés continuent d’être une excellente alternative au marché action grâce aux coupons toujours aussi élevés. En effet, le rendement des actions est estimé plus faibles aux produits structurés dans un environnement de croissance faible. Le secteur immobilier reste toujours sous surveillance, du fait de l’incertitude sur l’évolution des taux. Les liquidités devraient cependant se ré-orienter sur ce type d’actifs dont les prix ont baissé.