Les tensions géopolitiques se sont renforcées durant les dernières semaines. En effet, par discours interposés, Joe Biden puis Vladimir Poutine se sont rejetés la responsabilité du conflit en Ukraine.
Côté macro-économie, les indicateurs externes d’inflation (dont le prix de l’énergie) amorcent une baisse. Toutefois, l’inflation « cœur » scrutée par les banquiers centraux montre de la résistance. Les publications ont été plus élevées qu’attendues pour les indicateurs d’inflation en Europe et aux Etats-Unis ou encore de PMI. En effet, en zone euro le taux d’inflation annuel s’est établi à 8,6%, un chiffre légèrement supérieur aux 8,5% attendus mais qui constitue cependant une réelle amélioration par rapport aux 9,2% de décembre.
La vigilance reste de mise, notamment du fait des tensions sur le marché de l’emploi. Ainsi, les banques centrales communiquent sur une continuité du resserrement monétaire, mais à un rythme moins soutenu. D’autant plus que l’activité économique reste dynamique du fait des soutiens budgétaires et de la réouverture de l’économie chinoise. En zone euro, l’activité économique a ainsi atteint son plus haut niveau depuis neuf mois en février. Elle a été portée par une demande accrue, l’amélioration des chaînes d’approvisionnement et un regain de confiance des ménages.
Dans ce contexte, nous avons terminé la semaine dernière avec une troisième semaine consécutive de hausse des taux. Ce vif rebond pèse sur les marchés actions, notamment le Nasdaq qui a perdu 4% sur la semaine. Le secteur immobilier quant à lui subit le contrecoup du resserrement monétaire. En Europe, l’activité de construction baisse de 2,5%. Aux Etats-Unis, le volume des ventes de logements ont baissé de 40% depuis janvier 2021 entraînant une baisse des prix. Enfin, selon les données publiées la semaine dernière, l’économie américaine a progressé à un taux annualisé de 2,7% au T4 2O22. Ce chiffre est inférieur à l’estimation précédente de 2,9%, en raison de la baisse des dépenses des ménages.
En Chine, la grande nouveauté de 2O23 est l’arrêt de la politique « zéro covid ». Ainsi, la consommation intérieure pourrait fortement rebondir cette année. Cette situation devrait alimenter la reprise de la deuxième économie mondiale. En 2022, l’épargne Chinoise a été de 2 500 milliards de dollars en raison des restrictions dues au COVID. La situation pourrait être similaire aux ouvertures de l’Europe et des Etats-Unis avec une vague de demande des consommateurs qui augmentent leurs dépenses discrétionnaires notamment dans les secteurs des services. Les actions Chinoises qui sont peu valorisées devraient ainsi être tirées par la consommation et de meilleurs résultats.